Théâtre

IRRÉSISTIBLE (F. R. Lacan/N. Garange) / Théâtre #3

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J’ai été voir « Irrésistible » lors de sa 3ème représentation à la Folie théâtre (Paris 11ème) vendredi dernier. Il s’agit d’une pièce écrite par Fabrice Roger Lacan, mise en scène par Natacha Garange, et jouée par Mélody Banquet et Nicolas Breuil.

Elle est éditrice, lui est avocat. Deux caractères bien trempés qui nous donnent à voir et à entendre un échange intense lors d’une dispute de couple à première vue ordinaire, mais pas tant que ça de par les digressions et divagations empruntées pour arriver à un point final sans doute inévitable.

Tout d’abord, grâce à cette représentation, j’ai découvert un auteur de talent. Rien que pour découvrir cette écriture, je vous conseille d’aller voir la pièce. Fabrice Roger Lacan utilise les mots à bon escient en faisant progresser la verve des personnages parallèlement à leur fureur. Le vocabulaire est châtié, mais il n’en reste pas moins que le récit garde une fluidité et donne plaisir à être écouté.

Qu’est-ce que serait une belle plume sans une mise en scène à sa hauteur ? Et c’est le pari que Natacha Garange, metteur en scène, relève avec brio et finesse. Le décor est simple et à l’image de ses personnages. L’occupation de l’espace est efficace et entière. Le rythme, très juste, est effréné. La musique originale (signée Benjamin Cohen-Lhyver) englobe le tout avec élégance.

En ce qui concerne la distribution, le couple fonctionne à merveille. La complicité n’est pas surjouée, elle existe, tout en gardant à l’esprit qu’un couple se compose de deux identités distinctes. Mélody Banquet incarne une éditrice à la répartie piquante et sans pitié. Sans son jeu juste et malicieux, l’intrigue n’aurait pas lieu d’être, car elle est forcément le déclencheur de réactions en chaine souffertes par le compagnon. Nicolas Breuil interprète un avocat pénaliste en proie à ses doutes sur lui-même, l’amenant à remettre en question tout et tout le monde, y compris celle qui l’aime depuis 4 ans en se basant sur une hypothèse l’éliminant purement et simplement de l’équation. Par son flegme et son cynisme, il m’a rapidement fait penser à Chris Geere, interprète de Jimmy dans la série « You’re the worst ». Venant de ma part, ceci est un compliment vu le type de personnage donné, car il pourrait vite devenir lassant et agaçant s’il n’était pas joué subtilement.

La pièce m’a aussi amenée à me renseigner sur notre façon de dire « 3 petits points » et non pas « 3 points ». À part les règles de typographie à utiliser en cas de points de suspension ainsi que la préoccupation moderne d’interpréter ce signe de ponctuation dans les SMS amoureux, je n’ai pas trouvé la raison de ce qualificatif toujours attaché à ces trois points bien mystérieux. Si vous la connaissez, je suis preneuse ! La question n’est certes pas existentielle, mais écrivant un peu, je m’interroge sur ces mots ou expressions employés sans qu’on sache vraiment pourquoi. Et puis concernant la pièce, la question prendra tout son sens si vous allez la voir : est-ce un avis propre de l’auteur et/ou une attaque du personnage ? Donnez-moi également votre avis sur ce sujet, ça m’intéresse !

Je souhaite à cette pièce, « IRRÉSISTIBLE », de continuer sa route avec la même ferveur que le récit de ses protagonistes. Actuellement, la pièce se joue jusqu’au 1er décembre, chaque vendredi et samedi à 19h30, à la Folie Théâtre (Paris XI) . N’hésitez pas à visiter ce lien pour consulter les avis des autres spectateurs, et pourquoi pas, réserver : https://www.billetreduc.com/215075/evt.htm

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