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CLAWS – Saisons 1 et 2 (Spoilers !) – Série #3

Hello ! Tout d’abord, n’hésitez pas à aller faire un tour sur ma chaine YouTube, j’y parle aussi de séries : https://www.youtube.com/channel/UC5E7rq1m2Shyp2eHKCYd5IA

Claws (qui signifie « Les griffes » – au moins, j’aurai appris ça !) est une série américaine qui compte actuellement deux saisons (une troisième est en cours de  préparation), avec chacune 10 épisodes de 50 minutes.

Une bande de pseudos mafieux, les Husser, utilisent les employées d’un salon de manucure floridien dirigé par Desna pour blanchir l’argent provenant du marché de la drogue. On suit alors les péripéties de D. et ses copines, qui veulent tenter l’impossible pour sortir indemnes de cet engrenage.

Sur le papier, je dis « Why not ? ». Et avec Dean Norris (aka Hank Schrader dans Breaking Bad), je ne pouvais que regarder ! Mais en vrai, c’est la déception … Pire : la catastrophe les amis …

Les ingrédients y étaient pourtant : Les palmiers, une histoire de méchants bras cassés pas si méchants que ça, Dean Norris (je suis fan, pas de doute !), de très bons acteurs (je ne peux pas dire « excellents », alors que vous commencez à connaitre mon admiration pour les acteurs américains, mais la série ne leur rend tellement pas justice que c’est impossible d’utiliser ce terme), des rebondissements, des cliffhangers, … mais c’est raté de chez raté ! Je vais détailler ci-dessous, mais je vous préviens, attention SPOILERS !

–        Les palmiers … euh, la réalisation pardon :

Fort bien, le décor est planté ! Mais on passe chaque épisode à ne voir que ça, le paysage. Oui, très bien, c’est une jolie carte postale, mais je ne regarde pas une série pour voir des arbres à longueur d’épisodes. Si seulement l’environnement était un personnage à part entière, pourquoi pas. Mais là, c’est une excuse à faire de belles images bien saturées. Alors certes, ça donne une identité visuelle à la série, c’est la seule explication possible, mais c’est trop !

En seconde saison, la réalisation se permet quelques fantaisies sur des moments qui se situent hors ou en illustration de la narration. Mais malheureusement, c’est kitch, superflu et du coup, encore raté.

–        Les méchants qui font pas peur :

Oui, la famille Husser a des armes à tire-larigot, dégaine plus vite que son ombre, casse la figure à quelques malfrats, a un fric de dingue, donne des ordres au téléphone sans attendre la réponse, et j’en passe. Mais ce sont loin d’être les gros bras que je m’imagine dans la mafia. Ils sont ignorants, n’ont pas une seconde l’esprit de clan, saouls du matin au soir, drogués au dernier degré.

Dans mon imaginaire, le mafieux touche à toutes sortes de substances pour pouvoir au moins valider sa marchandise, avec des mœurs qui lui sont bien propres, mais c’est avant tout un homme d’affaires avec la tête sur les épaules qui fait tourner un business illégal en essayant de ne pas se faire prendre ! D’ailleurs, preuve en est, au bout d’une saison, ils se retrouvent à la merci d’une caïd russe (auprès de laquelle, pour le coup, je n’irai pas me frotter) qui, badaboum, meurt en un rien de temps à cause d’un de ses plans machiavéliques qui se retourne contre elle … Pas de chance …

–        La distribution :

Le problème, c’est que j’ai l’impression que la réalisation se fout complètement des acteurs. Eux ou d’autres, ce serait pareil : pas un gros plan, pas un détail, pas une mise en valeur.

Au niveau du développement des personnages, c’est d’une simplicité crasse. Aucune complexité dans ce qu’ils sont. L’histoire ne tient que sur l’histoire, mais puisqu’elle est mal menée et mal développée, rien ne va.

Une série avec Dean Norris, je ne la manque pas, je vous l’ai dit. Je l’ai découvert dans Breaking Bad, où on a pu voir toute l’étendue de son talent. Mais ici, il ne joue qu’une chose, le dur chef de famille finalement un peu trop sensible.  Il joue à merveille le beauf, nul doute. Mais un acteur reste au service de l’histoire, et quand elle est mauvaise, il n’y a pas mille façons de se dépatouiller. Il est bien plus remarquable et brillant lors de sa micro apparition dans la série Unbreakable Kimmy Schmidt.

Ensuite, il y a la très bonne surprise de retrouver Elvis Nolasco, que j’ai découvert dans les deux premières saisons d’American Crime (que je vous recommande vivement). Dans Claws, il joue un ripou, sans bien savoir quels sont ses liens avec la famille Husser, et malheureusement, on le voit à peine. Il meurt au cours de la 2ème saison, va savoir pourquoi (bon, clairement, j’étais dégoutée de la disparition d’un de mes acteurs préférés – mais sachez que dans Claws, les morts reviennent parmi les vivants à la façon d’un soap-opéra, donc qui sait …).

Je note tout de même que la série m’a fait découvrir Carrie Preston, interprétant Polly, la seule qui, à mon sens, tire son épingle du jeu.

–        L’histoire :

C’est mal écrit et mal dialogué. Ça parle beaucoup trop, mais pas à la façon Gilmore Girls, entendons-nous bien, ça parle juste pour ne rien dire, du style : « Si je fais X, il se passe X². Et si je ne le fais pas, alors, il se passe autre chose. Donc, je vais faire les deux ? Peut-être … ». Mais fais le bon sang ! Arrête de nous annoncer tout à l’avance. Du coup, les épisodes qui en réalité durent 50 minutes, paraissent une éternité.

En termes de rebondissements, merci mais on a vu mieux quand même. Entre Bryce Husser, ancien toxicomane et coach autoproclamé qui devient une gâchette sur patte par on ne sait quel sort maléfique (oh désolé, c’est dans son ADN j’imagine) – Virginia, ancienne stripteaseuse et nouvellement manucure, qui tombe amoureuse de Dean, le frère handicapé de Desna, car il est bien membré – et le retour parmi les vivants de Roller Husser, recueilli in extremis par une artiste contemporaine complètement timbrée (d’ailleurs, elle a disparu aussitôt qu’il a rompu sa laisse) – et je vous en passe, ça manque cruellement de cohérence et de crédibilité.

Et puis, c’est vulgaire à outrance. Au départ, je me disais : « Génial, une série qui met les femmes en avant, et pas seulement des femmes de 20 à 25 ans ! ».

Que nenni ! Une femme travaillant dans un salon de beauté est :

1) fatalement habillée de façon bariolée (et celle qui ne l’est pas a forcément un désordre mental),

2) une ancienne stripteaseuse voire prostituée, qui, pour monter dans l’échelle sociale, a besoin de répondre aux ordres du caïd blanc du patelin encore plus vulgaire qu’elle (mais pour lui ça passe, c’est un homme. Il a le droit d’officialiser sa relation avec son « toy boy » sadomaso aux yeux de tous, même de sa femme ; tandis que Desna ne fait que coucher avec le fils du patron, qu’elle croit tuer mais qu’elle se tape le jour de son mariage parce que elle est utilisée par son futur mari, et qu’il a découvert que son oncle était sans doute le meurtrier de son père … ça vend du rêve, n’est-ce pas ?) parce que finalement, vendre son corps, ça rapportait mieux, mais c’est quand même un peu dégradant.

On est quand même dans l’abus de clichés ! Mais où va-t-on ? Ne me dites pas que, pour donner un peu de profondeur au personnage principal, Desna, les scénaristes n’ont réussi qu’à lui flanquer un passé d’enfant placé en famille d’accueil.

En fait, voilà le problème, j’y reviens encore. À aucun moment il n’est question des personnages. Tout est basé sur du factuel, sans cesse. Par conséquent, l’identification avec qui que ce soit m’est impossible.

Conclusions : Je regarderai peut-être la troisième saison car j’ai l’espoir, sans doute vain, qu’on aille un peu plus en profondeur dans le « Qui est qui ? ».

À ceux qui voudraient tout de même se lancer dans Claws parce qu’ils n’ont rien d’autre à se mettre sous la dent, je leur dirais que ça reste divertissant, mais sans rien d’autre de supplémentaire.

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