Humeurs

Réseaux sociaux et communication, bon ménage ? / Hume(o)ur #1

Bonjour ! Tout d’abord, n’hésitez pas à aller faire un tour sur ma chaine YouTube : https://www.youtube.com/channel/UC5E7rq1m2Shyp2eHKCYd5IA

Oui, oui, vous allez me dire que cette réflexion aurait pu me venir depuis un moment … Mais elle arrive dans un contexte bien précis. Plantons le décor :

Je participe à un concours où la seule vitrine possible est le réseau social en ligne. L’objet du concours est un court-métrage d’environ 2 minutes. Je demande alors à mes 899 amis connectés (exclusivement sur Facebook) de partager, liker, commenter, le lien de ma petite vidéo.

Allez, je vous lance une devinette, combien de ces « amis » ont fait la démarche de partager ? Suspens … Roulements de tambour … Révélation : 9 ! Oui, vous ne rêvez pas, 9 ! Ce chiffre n’est-il pas ridiculement petit ? Certes, je ne suis pas une pro’ de la communication sur internet, mais je me suis appliquée à rendre mes publications les plus visibles possible, et voilà quoi … 9 …

Je fais une parenthèse immédiatement : En tant que porteur de projet, j’ai constaté que « théâtre » et « caméra » étaient deux choses bien distinctes. Lors de mes projets théâtraux, j’ai toujours été extrêmement entourée et soutenue par ma famille et mes amis, que ce soit en tant que spectateur ou relais de ma communication autour d’un spectacle. Je parle dans cet article d’un cas bien précis qui est celui de l’utilisation des réseaux sociaux dans le cadre d’un concours de courts-métrages.

Utilisons un exemple fictif pour nous permettre de faire un parallèle :

Mon amie Carine décide de créer sa marque de vêtements et accessoires de badminton. Elle crée une boutique en ligne, sa vitrine est alors uniquement virtuelle. Je ne joue pas au badminton, et en plus, les couleurs (toutes fluos) ne me plaisent pas. Malgré tout, c’est mon amie, et ce n’est pas parce que sa collection n’est pas à mon goût que je ne vais pas la soutenir. D’une part, parce que mon goût n’est pas universel, et d’autre part, parce que c’est important d’« entourer son entourage » !

Revenons-en à nos moutons. Tant de questions se bousculent alors dans ma tête :

–        « Cette vidéo, c’est de la merde ? » :

⇒ « Bah peut-être. »

Elle est loin d’être parfaite, c’est ma première expérience de ce type, pas beaucoup de budget, … Ce ne sont pas des excuses, c’est le contexte. Alors oui, peut-être.

Et, continuant mon dialogue intérieur, je me réponds : « Même si c’était de qualité douteuse, partage bon sang ! Ce n’est pas toi qui subiras les conséquences d’un éventuel mauvais travail. C’est mon nom sur le truc. Ou tu penses que ta réputation virtuelle en pâtirait ? Euh, non, juste, tu rends service à une amie ! ».

Et si ta réponse à cette question est « Oui, je n’ai pas adhéré. », alors dis-le moi, et parlons-en ! Ne vaut-il pas mieux être constructif avec son entourage ? Je ne crois pas à la pollution virtuelle de son profil quand on partage une publication (tant qu’elle n’est pas offensante évidemment). Si je diffuse la collection automne-hiver de Carine, ça ne va pas engager ma réputation, mais la sienne, c’est son travail.

–        « Ces 899 personnes ne seraient pas mes amis ? » :

Oui bon, je ne suis pas stupide, bien que croyant le monde peuplé de gens remplis de bonnes intentions, j’ai bien conscience que je n’ai pas 899 amis, encore qu’un soupçon de curiosité n’aura jamais fait de mal à personne.

–        « Est-ce moi qui n’ai pas été assez active sur le réseau ? » :

J’ai quand même l’impression d’avoir partagé pas mal de trucs concernant mes contacts où je n’étais pas impliquée du tout.

Après, oui, c’est vrai, je suis peu active sur Facebook dans le sens où je ne publie pas un poste par jour, je ne raconte pour ainsi dire rien de ma sphère privée, parce que le genre de publication : « Aujourd’hui, j’ai fait des pâtes bolognaise. Miam ! » – à moins de présenter une recette hors du commun et totalement succulente, je n’assumerais tout simplement pas.

–        « Chaque fil d’actualité est unique – n’ont-ils pas vu ? » :

Et ça, je veux bien y croire. Je ne suis pas du tout une experte en algorithme, visibilité, etc. J’ai l’impression qu’en plus, c’est un paramètre à suivre assidument car les mises à jour sont fréquentes. Il suffirait qu’une personne soit ultra occupée pendant cette période-là, par conséquent pas très connectée, et ne voit tout simplement pas ma publication.

Oui, un ratio de 9 partages pour 899 amis, c’est ridiculement petit comme nombre. Oui, je participe à un concours, j’y ai mis du cœur à l’ouvrage, ça m’importait. Oui, j’étais carrément en colère, je n’étais pas rationnellement objective. Oui, maintenant, j’ai pris du recul avec tout ça, et j’en ai tiré quelques réflexions :

–        J’étais en colère. Pas contre les amis virtuels, mais contre moi-même. Il ne s’agit pas de juger la valeur de ma popularité quand je suis active sur les publications des autres. Mais j’estime que, ce qui est important, c’est que, réagir à un poste, c’est le rendre plus visible pour tout le monde. C’est le bon vieux bouche-à-oreille, la seule publicité qui vaille !

J’ai alors décidé de réévaluer mon activité en ligne et de me mettre en cohérence avec moi-même.

–        Je crois profondément en un concept : il faut être gentil les uns avec les autres. Oh, Mélo vit dans le monde des bisounours ? Oui, oui, j’assume. Quand j’aime la photo de la dernière brassière orange fluo confectionnée par Carine, elle est contente, parce que je suis son amie, et que derrière son ordinateur, il y a un être humain, Carine, qui sourit quand elle voit apparaitre cette notification.

–        Ensuite, je m’adresse aux administrateurs de pages, donc à Carine : Quand j’ai partagé ta dernière publication sur mon propre mur, qui traitait de l’arrivée d’un nouveau sac de sport hyper flashy et entièrement confectionné en coton bio, (je rappelle que je ne fais toujours pas de badminton et que je le trouve tellement moche que je ne l’offrirais même pas à ma meilleure ennemie), il serait bienvenu que tu montres ton sourire de façon virtuelle également.

Donc, aux administrateurs de page, mais aussi à ceux qui ont une recherche à diffuser, si l’on partage vos publications, prenez donc la peine de mettre un petit pouce bleu !

–        Aussi, Carine a rencontré un succès fulgurant. Au bout de 3 collections, elle a pu ouvrir une petite boutique dans une grande rue commerçante remplies de joueurs de badminton prêts à acheter le dernier petit short vert fluo à la mode. Qu’est-ce que j’ai envié Carine ! En tant que participante à ce concours, ma seule vitrine, c’était le réseau social. Elle était bien opaque ma vitrine.

Mais alors, réseaux sociaux et communication font-ils bon ménage ?

Je dirais que c’est un « plus » par rapport au travail, et par conséquent au contenu, effectué en amont. Et au final, une fois ma mauvaise humeur passée, ce que je retiens de cette aventure, c’est le positif, à savoir réaliser mon premier court-métrage, et l’intérêt qu’a engendré ma vidéo – des partages, des likes, des messages privés, des conversations.

Et pour le blog par exemple, c’est une façon d’être visible. Par contre, j’ai décidé que plus jamais, au grand jamais, je n’essayerai de forcer la main à qui que ce soit de réagir à une publication. La position est tellement inconfortable et gênante, et pour celui qui quémande mais aussi pour celui qui est sollicité. Dans le cadre de « www.meloditdubonheur.com », je vais évidemment continuer à diffuser les articles sur Facebook, j’ai même commencé à utiliser Instagram (@meloditdubonheur), et si ces démarches permettent à ne serait-ce qu’une personne, Carine par exemple, de découvrir quelque chose ou d’exprimer son avis, ou encore de vouloir partager autour d’un sujet, ce sera cool ! Ne soyons pas hypocrite, si c’est 253 personnes, c’est encore mieux. Mais voilà, la philosophie de ce blog, elle est motivée par l’envie d’écrire et de partager, et advienne que pourra ! Je suis toujours dans l’apprentissage de l’utilisation de ces réseaux, et j’ai l’impression d’apprendre encore et toujours, et j’ai toujours adoré voir devant moi s’ouvrir un monde de nouveautés à découvrir. Alors c’est l’occasion de continuer !

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